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BULLETIN
j
DE LA
SOCIÉTÉ NIVERNAISE
DES
SCIENCES, LETTRES ET ARTS.
NE VERS,
IKPBIKÏRIE FÀY. -^ G. VALLIÈBE, SUOCBSSBUB,
PLiCI DK LA II4LI.E ET RIE DU KBlfPART , 9.
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ NIVERMISE
DES
SCIENCES, LETTRES ET AIITS.
SECONDE SERIE.
TOHE aCITIEHE.
A NEVERS
Chez UICHOT, libraire de la Société, place Saint-Sérastiisk,
El' ':ai£z M. MOAIN-BOUTILLIER, hlë de l'Ehbarcauèue.
1880
?.V
ÎS-^''*^
SOCIÉTÉ NIVERNAISE
DES SCIENCES, LETTRES ET ARTS.
BUREAU.
Mgr Crosnier #, protOQOtaire apostolique, vicaire général, membre correspondant de la commission de la topographie des Gaules, etc.» président. MM. RouBET, à La Guerche, vice-président. le D*" Sdbbbt, secrétaire, LuospiED, pro -secrétaire. BouTiLLiER , bibliothécaire-archiviste, BouvEACLT , architecte. MoRLON, trésorier*
MEMBRES HONORAIRES.
Mgr L ËvâQtB DE Nbvers. MM. le Préfet de la Nijevrb.
DE ToYTOT #, ancien président du tribunal civil.
MonHAU DE Gharnt, professeur de dessin, à Nevers.
DÊ9VEACX #f chef d'escadron d'artillerie, à Clermont.
LISTE DES MEMBRES TITULAIRES
DI'.ESSÉE SELON L'ORDRE DE LEUR RÉCEPTION.
MM. Bacdiau, curé d'Entrains, fondateur, 5 Juin 1851. BoMpois (Ferdinand), à Marzy, t(/., id.
BoDCAUHOMT (0. #), ingénieur en chef retraité,
à Nevers, id,, id.
(ÉLÉMENT, curé de Gh&tillon , id.^ id.
▼1
MM. Crosnier ^, grand vicaire, à Nevers, fondateur, 5 Juin 1851. Hdradlt, curé de Saint-Pierre, àNevers, id., id.
le D'' Jacqdinot (Honoré)^, à 8auvigny-les- , Bois, id.f id»
Laborde (l'abbé), chanoine, à Nevers, id., id.
Lebrun #, chanoine honoraire, ancien provi- seur du collège de Nevers, id,, id. Lefebvrb (Louis), avocat à Nevers, id., id. Léonard (Victor}, propriétaire à Nevers, id.^ id. Lbospied, ancien instituteur, à Nevers, td., id. V. de Mattmignt (le comte), à Nevers, id.^ id. Alfred Robert, propriétaire à Nevers, id,^ id. Robert Saint-Gyr #, docteur -médecin à
Nevers, id., id.
Adolphe DE RosEMONT, propriétaire à Ne- vers, id., id. Arthur de Rosrmont, propriétaire à Nice, id.^ id. DE SouLTRAiT (lo comto Goorge) j)ff, à Besan- çon, id.t id. Thomas (0. i^ ) , docteur en médecine à
Nevers, td., id.
Trocherbau , propriétaire à Nevers , id., id.
DU Verne (Henri), à Nevers, id., id.
DE ViLLEFOssE, archivisto à Nevers, id.^ id,
RouBET, à La Guerche (Cher), 2 août 1855.
DE Pazzis (le comte), maire d'Ougny, 15 février i85f).
DE Laugardiérr, conseiller à la cour de
Bourges, 23 avril 1857.
BoGRos #, docteur en médecine à Ch&teau-
Ghinon, 3 février 1859.
Lauvernay, agent-voyer d'arrondissement re- traité, à Nevers, 14 fuin 1860. MiLUEN f Achille) >S<>{<, à Beaumont-la-Ferrière, id. Pot, curé de Magny-Gours, id. Rolland, aumônier des Ursulines, à Nevers, id. BouTiLLiER, curé de Goulanges, 6 décembre 1801. DE ToYTOT (Ernest), 6 février 1862. RoNGÈ, curé de Champlemy, id. JoBBRT (l'abbé), à l'école normale de Varzy, 13 mars 1862. Paulin Fay, ancien directeur du Journal de la
Nièvre , à Paris , id.
BouvBAULT, architecte à Nevers, 3 avril 1862.
d'Aiguson, juge, à Gb&teauroux (Indre), id.
vil
Mlf. Decray ^, conseiller général, à Decize, 12 novembre 1863.
FoucHÊ, aumônier du lycée, à Nevers, 2 décembre 1803.
SuBBRT, docteur en médecine^à Nevers, 12 janvier 1865.
Mi RAULT, régisseur à Gours-les-Barres (Cher}, 10 janvier 1865.
René DE Lespinassb )Jf< , à Urzy, 8 juin 1867.
DopoKT, 3, rue Hurel, à Neuilly-sur-Seine , 8 août 1867,
Malleval, banquier à Nevers, id.
MoRLON, procureur de la République à 8an- cerre, 5 décembre 1867.
DE Marcillac, magistrat, à Bourges, 27 février 1868.
Henri o'Assignt#, à Sauvigny- les -Bois, 7 juillet 1868.
Blandin-Lyons , propriétaire à Nevers, 4 février 1869.
Delost (l'abbé), à Gercy-la-Tour, 4 mars 1869.
de Villenaut, à Nevers. 13 mai 1869.
DO Verne (Charles), an Veuillin (Cher), 3 mars 1870.
PippADT (Henri), pharmacien à Varzy, 7 juillet 1870.
L.CHARPBNTiER,docteuren médecine à Prémery, 20 avril 1871.
Fbrrier (Henri), peintre , à Prémery, id.
de Pierredon >ï< , directeur, à Imphy^ 1" février 1872.
Charles Morizot, substitut, à Moulins, id.
Auguste Le Blanc- Bbllbv aux, licencié en droit,
à Nevers, id.
BonziAT, chanoine, hospice de Nevers, 7 mars 1872 Gaston de Chalvron , à Nevers , id.
Albert Blaudin-Vallibrb , à Nevers , id.
Gustave Andrieu, à Nevers, 11 avril 1872.
BoGRos, curé de Marzy, 9 mai 1872.
Pannetier (l'abbé), à Neuville-les-Docize, 29 août 1872. MoNTBiGNiER, à Domplerre-sur-Nlèvre , id,
Chapois, curé d'Aunay, 30 août 1872.
BoÈRE, curé de Crux-la-Ville , 31 août 1872. Chkvaubr-Lagênissiêrb, 9, rue Baretti , à Turin
(Italie), 5 décembre 1872.
du Verne (Victor), à Nevers, 9 janvier 1873. SoYER (l'abbé), à Nevers, id.
MiCHOT, libraire de la Société nivernaise, 6 février 1873.
MoNOT ^y docteur en médecine à Monlsauche , 6 mars 1873. Lucien Gubnbau, sous -préfet à Château-
Ghinon, 5 juin 1873.
Hhgon (Edmond), juge a Nevers, 3 juillet 1873. DE Sa VIGNY DE MoNGOHPS (Charlos) ^, à Fer-
totot, id.
d'Akcbald (Maurice), à Moulins, 21 juillet 1873.
vni
MM. Victor Ouëkkau, percepteur à Glaznecy, 7 août 1873.
Ernest Mignot, médecin à Fougues, id,
Michel Crosnier, curé de Saint-Louis de
Fourchambault, id.
Ernest Rignault, notaire à Corbigny, id.
Mgr Le Hardy dd Marais , évéque de Laval , id.
MM. DE Savigny de MoNconps ;René; ^, à Fertotot, 6 novembre 1873.
Pelletier de Chambcre, au chÀteau de La
Chaux , par Saulieu (Côte-d'Or), id.
BcsQCBT, directeur, à La Machine, id.
d'Asis-Gaillissans, professeur au lycée de Ne- vers , id.
Grbozard (l'abbé}, archiprôtre de la cathédrale, id.
Lafowd (Louis), propriétaire à Pouiily, id,
DoBARBiBR (l'abbé), vicaire général à Nevers, ï décembre 1873.
Garenne (Xavier), propriétaire & Luzy, 8 janvier 1874.
de Berthier (Charles), propriétaire à Nevers, 5 mars 1874.
DE Chabrol, à Saint- Patrice, près Tours, 26 mars 1874.
Chômez ^, président de chambre à Bourges, 7 mai 1874.
d'Espiard (le baron Henri), à Mazille, par
Moulins-Engilbert, id.
Abel MÉTAIRIE, à Fontfaye, par Châteauneuf-
val-de-Bargis, 9 juillet 1874.
LocQUiK, avocat à Nevers, id.
Bertaux (Prosper), à Nevers, id.
Hbrpin, à Saint Marcel (Indre), id.
Albéric Gonat, à Saint-Pierre-le-Moùtier, 17 août Î87i.
Massillon Rouvet, architecte à Nevers, id.
Théodore Meynier (O. ^) , propriétaire à Cou- langes, 5 novembre 1S74.
Darlet (Octave), professeur à Clamecy, 14 janvier 1875.
Gadoin ^, président à Cosne, id.
Robert, juge à Cosne, id.
DE Langlb de Cart, juge à Nevers, 13 mai 1875.
Faulqdier (Adrien), à Clamecy, id.
Bonnbau du Martkat^, ingénieur à Dijon, 7 octobre 1875.
Dhfrène (Fabbé), supérieur de Tinstitution
Saint-Cyr, à Nevers, 4 novembre 1875.
de Laobespin (le comte) ^, à Tracy, 9 décembre 1875.
Javillier, pharmacien à Nevers, id.
Pierre Petit, imprimeur & Clermont-Ferrand, 3 février 1876.
Octave Roger ^, à Bourges, 6 avril 1876.
Paul UsoTTiN, à Donzy, id.
IX
MM. RAFrasTiN , receveur de renregistrement â
Fougues , DE Saint- Vallibr ^ , à la Gave , commune de
Beaumont-Sardolles. Pot, ingénieur & Clamecy, DE BoissouDY , magistrat à Ghàteau-Gbinon , Gyprien Queneau, notaire à Brinon, Emile Usquin, à Nevers, Elie Gassiat, avoué à Nevers, LuQUET, imprimeur à Ghàteaii-Ghinon, Gravbllb père, à Nevers, RuBT père, architecte à Glamecy, JÈRAMBG >ffi, directeur, à Fougues. Legrano, agent-voyer à Donzy. Mariluer (l'abbé), aumônier à Gorbigny, Prégermain aîné, au ch&teau de Gron, par
Ghâtillon, Hbulbard (Sébastien), à Gorvol-l'Orgueilleux, Maurice de La Planche, au château de La
Flanche, par Millay, Frédéric d'Assigny, à Nevers, Paul Lehugeur, professeur k Angers, Gustave Gouppbrt ^, i Nevers, Montagnon, à Nevers, Edouard de Fontbnay, à Garennes, Raoul de Dreuîlle, à Donzy, Amable Provot, greffier à Saint-Ben in-d'Azy, le D' Pbbrier, à La Gharité, Âmédée Jullien , 5 , rue Saint-Benoit , Paris, le D*^ d'Hubert, à Donzy, Paul Perreau, notaire à Saint-Ben in-d'Azy,
i 1876.
f juin 1876.
3 août 1876.
id. 7 ;décembre 1876.
5 mai 1S77.
id. id.
7 juin 1877.
9 août 1877.
id. id. i octobre 1877.
id,
8 novembre 1877.
10 janvier 1878.
4 avnl 1878.
id.
6 juin 1878.
13 février 1879.
3 avril 1879. 1" mai 1879.
2 octobre 1879. 13 novembre 1879, 8 janvier 1880. id.
4 mars 1880.
MEMBRES GORRESPONDANTS.
MM. DU Bnoc de Segangr #, à Moulins. Baudoin, architecte à A vallon. de Belloguet (le baron), à Paris. Blanche, ancien juge. Blandin, docteur en médecine à Nantes.
BOUCHARDON.
Boudard, inspecteur dos enfants assistés à Gannat. BniLLAUD, inspocleur des écoles primaires à Autun. BuLLTOT #, président de la Société éduenne, à Autun.
MM. DE BuBEs, membre de la Sociélé d'émulation, à Moulins (Allier). DE Brêmokd d*Ars (le comte), à Nantes. DE Chambure lils.
CtRODDE, ingénieur des ponts et chaussées. CouGNY, professeur au lycée de Versailles, oUicier d'a(Adcmie. CoL'GNY, professeur de dessin à Paris. Desrosier, professeur au collège de Riom. DuMOUTET, sculpteur à Bourges. Gabsonnet #, inspecteur de Tacadémie de Dijon. Gautherin #, statuaire, il, impasse du Maine, Paris. GoNET, vétérinaire au 3* lanciers. Germain #, docteur en médecine à Paris HuMANM, propriétaire à Saint-IiOup. Hi'RBT, curé de Suilly-la-Tour. Lapeybe de Cbussol, receveur de l'enregistrement. Le Blanc-Bellevaux. DE lËtoile (le comte), à Moulins (Allier). Martin (Emile).
MoRELLET, censeur retraité, à Paris. Ratnaud #, ancien recteur.
SaBOUBIN de N ANTON. DE SeNAC.
Thomas, employé au ministère de la guerre, à Paris. RévEiLLÊ DE Beauregard, à Marseille.
SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES.
1 Revue des sociétés savantes, à Paris.
2 Société française pour la conservation des monuments, à Gaen.
3 Société éduenne, à Autun.
4 Société d'agriculture, du commerce, etc., du département de la
Marne, à Châlons.
5 Société archéologique do Montpellier.
6 Société archéologique de Sens.
7 Société d'agriculture, des lettres, sciences et arts, à Orléans.
8 Académie de Reims.
9 Société d'émulation de l'Allier.
10 Société des sciences historiques et naturelles, à Auxerre,
1 1 Sociélé historique du Cher, à Bourges.
12 Société d'émulation de Montbéliard.
13 Société des lettres, à Varzy.
14 Société des sciences, arts et belles-lettres du Var, à Toulon.
XI
!ô Âca<iumie (le Màcoii.
10 Académie de Maine-et-Loire, h Angers.
17 Société de riiistoire naturelle, h Gnliuar.
18 Sociéti'' d'études, à Avallon.
19 Société scientifique de Guéret.
20 Société dunkerquoise, à Dunkerque.
21 Société littéraire de Lyon.
22 Société pour la conservation des monuments historiques, à Strasbourg.
23 Société littéraire et scientifique de Castres.
24 Académie des sciences de Clermont.
25 Société académique de Boulogne-su r-Mer. 2G Société des antiquaires du Centre.
27 Société historique et archiviste de Château-Thierry.
28 Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille.
29 Société philotechnique, à Paris.
30 Société des lettres, sciences et arts des AIpes-Maritimes.
31 Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers.
32 Commission historique du Nord.
33 Société d'archéologie de Seine-et-Marne.
31 Société des sciences et arts de Vitry-le-François. 3") Société archéologique et historique de l'Orléanais. .'t6 Académie du Gard.
37 Société archéologique de Périgueux.
38 Commission archéologique de lu Côte-d'Or, k Dijon. 3') Société d'études des sciences naturelles de Béziers.
40 Société des sciences naturelles et historiques de Cannes^.
41 Société académique de Cherbourg.
42 Société archéologique de Bambouillet.
43 Société archéologique de Soissons.
41 Société archéologique de Tarn-et-Garonne. 4.) Société d'histoire naturelle de Toulouse. 4G Académie du Val-d'Isère.
47 Société niçoise des sciences naturelles et historiques.
48 Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsare. 19 Sçciété scientifique et artistique de Cl.imecy.
.'jO Société des sciences et arts du Havre. •j1 Sociéu' do stdtistiqne de Mnr>^eille.
BULLETIN
DB LÀ
SOCIÉTÉ NIVERNAISE
DBS
LETTRES, SCIENCES ET ARTS.
-W0O9W»
SÉANCE DU 2 MARS 1876.
Présidence de M'' Ghoshibb.
Sont présents : MM. Crosnier, président; Ronbet» vice- président; de Toylot, secrétaire; Subert, trésorier; l'abbé Boolillier, archiviste; Tabbé Valois, Benjamin Laroche, Lhospied, l'abbé Fouché, Massillon, de Rosemont, Tabbé Rolland, l'abbé Crosnier de Fourchambaolt , Bouveault, do Verne, Duplessis, l'abbé Delost» Morlon, de Brimont, de Plerredon.
Le procès- verbal de la séance précédente est la et adopté.
M. l^abbé Boutillier a la parole et présente le catalogue de tons les ouvrages reçus pendant l'impression du septième Tolome du Bulletin. Ce catalogue terminera ledit volume.
Le même membre lit ensuite quelques lettres de l'abbé Lebeof tirées des deux volumes publiés par MM. Quantin et
T. vm, Sl^série. \
— 2 —
Chéfesl; ToDe, entre autres, adressée eo 1718 à dom Dolé» qui préparait alors une histoire du Nivernais, a vivement intéressé la Société.
SÉANCE DO 4 MAI 1876.
Présidence de M*' Croskibr.
M. le Président fait observer que h période de trois ans fixée par le règlement étant expirée, il y a lieu de procéder an renouvellement du bureau.
Le vote a eu lieu par bulletin de liste et le dépouillement s'est opéré datis les formes ot^diaaire^.
Les membres composant l'ancien bureau ont été renom- més dans Tordre suivant :
Président, Mgr Grosftier ; Vic&-président, M» Roubet; Secrétaire, M . de Toy tôt ; Prù^ecrétaire , M. Lbospied ; Archiviste, M. Boutillier; TYésorier, M. Subert; Architecte, M. Bouveault.
M. le Président fait observer que* diaprés le règlement, le trésorier devrait, dans cette séance, présenter l'état des recettes et des dépenses, mais que l'absence de M. Subert nécessitait l'ajournement de cette opération,
MM. Morlon et Usquin proposent comme membres titu- laires de la Société M. Jonquard, notaire à Pougues, et M. RaffestiUi receveur de l'enregistrement dans la même
r i i
— 3 —
loealitt. €6lt6 dodUe prbpo^iticm ayant été Tarorabletnent accaeillie^ ces messieurs furent proclamés membres de la Sociètë oivertoaise.
M. Rotibet continue la lecture de son travail sur les Faits et gestes des justiciers dans le passé. Il aborde le récit des contestations fréquentes portées devant la justice, au sujet dâ préséances revendiquées dans chaque localité par les diffèrisnts seigneurs du lieu« La cause de ces contesta- tions était souvent l'offrande et la distribution du pain bénit; la place, la forme et la propriété des bancs à l'église» véritables nids à procès dont on trouve des traces nom- breuses avant François T' et plus tard encore. Depuis là Révolution, plusieurs personnes ont voulu faire valoir à cet égard d'anciens droits ou des droits récemment acquis, comme on le prétendait; mais les règlements administratifs avaient fait disparaître les dernières traces des anciens privilèges, déclarant jmllds toutes concessions de bancs ou de chapelles faites contrairement aux formalités exigées par ledéeretdn 30 décembre 4809. Le travail de M. Roubet intéresse vivement la Société et donne souvent occasion de se livrer à quelque digression.
M. Bouveanlt demande la parole relativement à la circu- laire de M. Jacquinot. Il pense qu'elle aurait dû dire plus expticite et indiquer si la pensée du docteur est de corn* preftdm, dans la carte projetée, les monuments gaulois, romains et ceui 4e l'époque féodale* L'auteur répond que telle n'a pas été sa pensée et qu'il veut se borner à Tépoque préhiGlmîque^
Le docteur Jacquinot éonne ensuite lecture de plusieurs lettres qu'il a «déjà reçueSé Gomme ob devait s'y attendre, les BtM sont peu importantes, Jes autres, fort curieuses,
— 4 —
prouvent déjà la richesse de la mine ouverte par notre savant confrère.
M. le Président annonce que M. Bresson a fait hommage à la Société des curieux débris provenant de Thôtel de VEcce homo, restes bien conservés du douzième siècle. La Société vole des remerciments au donateur. M. le Président émet le vœu que les parties les plus intéressantes soient transportées dans le jardin qui entoure la région absidale de Saint-Étienne et conservées avec le plus grand soin* On devrait faire, à cet effet, les démarches nécessaires auprès des autorités compétentes.
Cet avis est adopté.
SÉANCE DU 1" JUIN 1876.
Présidence de H<' Gbosnibr.
Siègent au bureau: MM. Grosnier, présidait; Lhpspied^ pro-secrélaire ; Subert, trésorier.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
M. Subert ajoute, comme complément au mémoire de M. Roubet, concernant certains droits seigneuriaux, que les médecins et chirurgiens de Nevers, au jour de la fête de saint Côme et saint Damien, leurs patrons, ont eu plusieurs fois l'occasion de défendre leurs droits et privilèges relati- vement aussi à l'offrande du pain bénit.
MM. Crosnier et Subert proposent comme membre résidant M. de Saint- Vallieri au château da la Gave. Gette proposition, mise aux voix, a été accueillie à l'imanimité.
Sur sa demande , appuyée par les mêmes membres,
— 5 —
H. Jollet, ancien iDStitaleur à Fabreigues (Héraull)» est admis comme membre correspondant.
-Le docteur Subert fait ensuite part à la Société d'une notice intéressante publiée par M. Muuier dans la Revue ^^anthropologie, tome IV (1875), n^ 2, p. 12.
H. Â. Munier, dit M. Subert, continue activement ses recherches dans la petite chaîne de collines de La Gardéole, entre Montpellier et Cette. En poursuivant ses fouilles dans la grotte de YHomme-Mott, il a trouvé un fauteuil primitif creusé dans un tronc de chêne qui, d'après les objets dont il était entouré, appartenait sans doute à une période relativement récente, mais pourtant encore assez ancienne pour nous inté- resser. Dans une lettre qu'il nous a récemment écrite sur ce sujet, M. Munier décrit ainsi sa nouvelle trouvaille :
« En suivant toujours la direction du fond de la grotte vl^rs son entrée, j*ai rencontré sur la première couche d'ossements, mais ne paraissant pas en faire partie, un volumineux tronc de chêne creusé en forme de siège. Ce singulier meuble gisait sur le dos, les pieds tournés vers le fond de la grotte, et ma pioche l'a attaqué par le côté représentant le dossier. J'ai recueilli en avant, et comme renversés par le mouvement qui a fait choir le meuble, des ossements humains carbonisés ayant appartenu à un être jeune, rachitique et difforme. Ces os étaient pêle-mêle avec un bracelet de fer fortement oxydé, des fragments d'un vase en poterie noire, grossière et micacée, et des débris de bois brûlés à leurs extrémités, et ayant pour la plupart subi une torsion analogue à celle des liens de bois si souvent utilisés chez les populations forestières. Des touffes d'herbe, disposées en forme de garniture ou placage, se trouvaient au-dessous et au milieu de ces déhris divers, souvent agglutinés par une pâte d*un gris blanchâtre que j'ai supposé être de l'argile. Des liens en roseau, encore intacts, paraissaient réunir entre elles ces diverses parties de ces débris que je me suis efforcé de conserver en les enduisant de stéarine. Le complet dégagement
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du meuble in*a fait découvrir, placés sur la partie inférieure, deux fragments d'un gâteau pétri de débris végétaux agglutinés par la même pâte gris- blanchâtre, et qui paraissait, par sa position sur le siège, remplir les fonctions de coussin. Enfin, le dos du meuble est entaillé à distances égales par des encoches destinées à recevoir le pied de certains morceaitx de bois dont j'ai parlé plus haut qui s'y repèrent parfaitement.
> 11 est. aisé de comprendres d'après tout ceèa, que le meuble se composait de deux parties fért distinctes.: le siég^^ et le dossiûT, Le ppeniier, taîU^ à même dams le bk^o^ le second, formé par des bâtons plantés snr la rebord vertical du siég^, où des échaocrufes ad heo avaient été pratiquées et reliées entre elles' par des bds tord» et des roseaux ; le tout garni et rem- bourré, d'herbages ûxés et retenus: par une matièoe d^us gris blanc dont la nature est à déterminer.
» Je ne croie pas, igoule M'. Munier^ quVyn puisse établir de relation absolue entre les ossements trouvés dans' les débris du meuble et ceux de la couche sur laquelle ils étaient placés, car ï\s présentent des caractères bien différents. Les premiers, encore gras au toucher, sont imparfaitement calcinés et d'une couleur jaune sale ; les seconds, au contraire, blancs ou com- plètement noirs, ont subi une calcination complète, happent à la langue et rendent un bruit sonore quand on tes frappe. »
Dai)» une lettre dn 9 mai dernier, adressée par i\f. Munier à M. Suberl, il lui fait p^rt de nouvelles
a
déçQuvQcte^ fait,e.3 au lAême lieu.
Ma grotte de l'Hamm^-ilfor^ , lui écrit-il, m'a donné la semaine dernière une nouvelle pièce unique jusqu'à présent dans les musées et Içs collections : un peigne en bois, avec oreillette et trou de suspension,] un peigne indiscutable et dont la seule vue suffit à forcer la conviction. Une autre pièce, également en bois et également unique, est d'une interpré- tation plus difficile : c'est une palette à pans du bas coupés, plus épai,ss.e à cette partie que danjs le haut^ qui s*emmanchait
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sans nul doute, car la petite queue de la partie supérieure est fendue eomme pour recevoir une greffe, et à sa base règue un stHon creusé vraisemblaUemettl pour recevoir te fil de la iiga* tur«. L'objet, e^ sounoiey rappelle les palflt^ dont se servent eivcore certain camestres pour boucber leurs bouteilles. Un troisième pbjet a'explique de lui-même : c'est une flèche taillée dans une valve de pectunculus minax.
H. le Trésorier expose ensuite la situation financière de la Société, faisant remarquer que, par suite des importantes publications qu'elle avait faites^ le déficit était assez consi- dérable, mais qu'il ne saurait inquiéter, M. le Président fait observer quMl sera nécessaire, pendant quelque temps, tout en continuant l'impression du Bulletin, de nous res- treindre sur certaines dépenses.
M. Gueneau, dans une lettre adressée à la Société, annonce qu'aux environs de Luzy on vient de faire une trouvaille considérable de médailles. La date la plus récente de ces médailles porterait à croire que les ruines au milieu desquelles elles ont été découvertes sont le résultat des excursions des Bagaudes. La lettre de M. Gueneau prendra place au Bulletin.
Notre savant et laborieux collègue, dans une autre lettre, annonce que les curieuses tapisseries de Luzy, représentant des scènes de l' Ancien-Testament (Ester et Âssoérus), seront mises en vente prochainement, et engage la Société à en faire Tacquisition. Un membre fait observer avec raison que nous ne sommes pas en position de faire cette dépense.
M. de Pierredon demande quelle pourrait être la valeur des médailles dont il a été question plus haut. M. le Prési- dent répond qu'il est difficile d'en établir la valeur sans être fixé sur leur état de consenration.
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M. Suberl informe la Société que M. Gonat a en occasioQ de constater qu'à Cougny» commune de Saint-Pierre-le- Moûtier» M, Colomb, propriétaire, en défrichant une vieille haie, a mis à découvert quatre montants en pierre d'Apre- mont placés avec art et paraissant destinés à soutenir une pierre d'autel qu'on n'a pu retrouver; il se propose d'exa- miner ces objets avec plus d'attention et de faire part à la Société du résultat de ses recherches. M. le Prièsident a peine à admettre un autel dans de telles conditions.
M. de Toytot dépose sur le bureau cinq cartes garnies de différents échantillons de couteaux, ciseaux, flèches, etc. , en silex, trouvés et classés par M. Darlay, de Clamecy, et demande que le dessin en soit reproduit dans le Bulletin. Une discussion assez longue s'engage à ce sujet relativement à la dépense probable qu'entraînerait la reproduction d'une aussi nombreuse collection, et la Société décide qu'une somme maximum de 50 fr. sera consacrée à ces planches.
M. le Président annonce que du 4 au 13 septembre prochain le Congrès scientiGque se réunira à Autun ; il donne lecture des principales questions posées dans le programme, et engage les membres de la Société nivernaise à prendre une part active à cette intéressante réunion.
M. de Pierredon termine la séance par la lecture d'une lettre de M. Busquet annonçant que, depuis le 27 avril, la cité de Barbarie est débarrassée des obstacles qui empê- chaient le commencement des fouilles. On espère pouvoir les commencer dans un temps rapproche, lorsque les ouvriers seront moins rares.
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NOTES RECUEILLIES PAR H. 6UENEAU
SUR LES DÉCOUVERTES FAITES AUX ENVIRONS DE LUZr.
Ces jours derniers, des laboureurs aperçurent, le long d'un sillon qu'on avait tracé depuis peu, force petites pièces vert-de- grisées et gros sous de bronze qui semblaient attendre qu'on vînt les ramasser. Vous devez penser Témotion des gens, émotion qui redoubla surtout lorsque la cueillette des pièces les eut conduits vers un pot à demi-brisé qui, à en juger par les apparences, devait contenir une vraie fortune. On emporte à la maison le précieux trésor, qui pesait bien de dix à douze livres, et on se met en devoir de nettoyer les pièces ; elles paraissent blanches : c'est de l'argent à coup sûr. Mais comment savoir la valeur de la trouvaille? On va chez l'horloger qui. hélas! afRrme que toutes les pièces qu'on lui présente sont du cuivre. On ne s'en tient pas là, vous pouvez le croire; on fait essayer les pièces par les amis et connaissances : le paysan est méfiant; on se décide enfin à en apporter quelques-unes à votre collègue, à l'antiquaire du pays. J'étais alors en voyage, et je ne trouvai ces trois ou quatre^ monnaies que le soir en rentrant; dès le lendemain matin j'étais, comme bien vous le pensez, sur le lieu de la trouvaille. Le champ dans lequel se trouvait ce fameux trésor dépend du domaine des Burots, situé à cinq kilomètres et au nord-ouest de Luzy, sur la voie romaine qui va d'Autun à Nevers, à égale distance à peu près de Marié-le-Grand et de La Garde. Or, il faut remarquer que tout cet espace compris entre Marié et La Garde est plein de débris romains; s'il n'y a pas eu là une ville, dans tous les cas il s'y rencontrait une immense villa et probablement un temple. Le nom du champ, Curtil Curtis^ ne me laissait aucun doute sur l'origine et l'épo- que des traces de construction que je remarquai de suite dans cet endroit. Il y avait là l'emplacement d'une habitation gallo- romaine à laquelle avait succédé le domaine actuel. Les restes
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Il contenait directement les plus grosses médailles, les bronzas, au milieu desquels se trouvait une petite botte renfer- mant des quinaires oi; du moins la menue monnaie. Celte boîte a été malheureusepient réduite en morceaux si minces qu'il était impossible de se rendre compte de sa forme et surtout de son système de fermeture. Elle m'a semblé être de bois de sapin. Autant que je puis le conjecturer, par un certain rebord d'un des fragments, elle se fermait à rainures.
Je ne vous ai pas dit que le champ n'appartenait pas aux laboureurs, mais bien à M. Ëpinat, adjoint de Millay et pro- priétaire de Marié-le-Grand , qui était venu le matin même et avait emporté le trésor chez lui. En me rendant compte du terrain et^en rechercjiant le carrelage de la n^aison,^ je trouvai
«ncpre m qeridin nombre 4a txkcf^i q/À 9^ywmi ^harp4 wx
chercheurs et qu^ii^a fradpnenJU d^ pot^ri& iMt uq 4e poterite dite 8a.mi9noe, Je me friMiispKNrUJl chqz H. Ëpînat Qt j'e$«^nai oomouir^iAmi l«a loÀlaill^ qi^'Qa cnuKuneoç^U 4 ««tiquer av^ m^ fiw trop <l9 sâiiu J^ frm, de tea I^ju^ser d^ns leur (f^i iiovoul jusqu'à ucMivel ordre. M^JEtullipt, qui «V4ÂI étëiprâvenju 4e cj^tte troa^ai^te par M, Kpi«at et pac moi, tiut deux ou trois jours après VexajDoixier et nou^i recounAmcia que la tf ^r ^ composai de :
Crranda bronzes, 60 firustea ou san« valeur ^ en éta^ de cqa- sejTvation^ bon^ tr^srbon : Gordien, 2; Adrien, 9\ Commode, 4; julia Mammea> 3; Fauatine vieille, 7? FausjtÎAe. jeunes,. 7; LiUcUe, 1; OctaciUa Severa, 1; Tr^aju, 3; Marc-Aurèle., 8; Alexandre* Sévère, ^i MdJ^imin, 2;, Septime-Sévëre , Si; CaracaUa, %. Le reste du trésor se compose d'environ 300 autresi médailles qui ^eiraient toutes, en hA état de conservaUon ai malheureusement l'humidité , la rouille ne lea avaient fait accoler trop souvent les unes aux autres; il y en a néanmoins guelques-unes de fort belles. M[. Bulliot,;^ le savant président de la Société édueune, avec lequel je me trouvais, en a classé un certain nombre : Gordien, 72;, Philippe, 36; Ma^imin, 4; Gallien, 6; Héliogabale, i; Seplime-'Sévèire, t ; Victorien, 8.; Tr£Ûan Dèce^ 5 ;. Trebanien Gallas, 7; Lucius Verus, 2; Valu- riufi^ 3 ; Valérien, 12;. Qetacilia Severa, 20 environ. Il an reste encore pareil nombre environ à classer, ei^ d'après l'examen que j'ai pu en faire, les proportions précédentes sont à. pou près les mêmes dans ce reste. Il me semble certain qu'il n'y en a pas de postérieures à Valérien, Gallien. Comme on a pu le voir, le plus grand nombre de ces médailles appartient aux règnes de Philippe TArabe et de Gordien. Il y a donc là des indications précises. Ce n'était pas un trésor d'armée, c'était une somme amassée avec soin par son possesseur dont la demeure aura été détruite subitement, soit par un incendie ordinaire» soit par toute autre cause du même genre, incendie par suite de com« bat, etc. Jle ferai remarquer en passant qu'un trésor composé à peu
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près des mêmes médailles de Gordien, Philippe, etc., a été trouvé, il y a deux ans environ, près de Glux.
Hais ce n'est là que la première partie de mes trouvailles. Le jour même où, en effet, on me prévenait de la découverte du trésor, M. Perruchot jeune, propriétaire de Rechigy, domaine voisin des fiurots, et situé à 500 mètres à peine à Touest de celui-ci et sur la même voie'' romaine, avait Tobligeance de m'apporler des poteries découvertes par lui dans un champ qui se trouve au-dessous de sa maison, et m'engageait à aller visiter sa découverte. Je me gardai bien de négliger cette amicale invitation, d'autant que dans les poteries qui m'étaient si géné- reusement données se trouvaient deux petites assiettes d'argile excessivement curieuses, telles qu'on les retrouve sur le Beu- vray. De plus, j'avais encore un autre motif très-sérieux d'atta- cher une certaine importance à cette découverte : c'est que le champ dans lequel elle avait eu lieu se trouvait près de la Pierré-Sallaine, la Pierre-à-Maux, dont je vous ai parlé. M. Bul- liot m'accompagna dans ma première visite, qui fut suivie de plusieurs autres. M. Perruchot, que je ne saurais trop remer- cier, avait eu soin de faire mettre de côté tous les fragments de poterie trouvés par lui et de plus un ornement de cuirasse en bronze d'un très-curieux travail qu'il eut l'obligeance de me donner. Il mit de suite à notre disposition deux ouvriers, et nous ne tardâmes pas à reconnaître que toutes ces poteries étaient entassées dans une vaste tranchée de 1 m. 50 c. environ de largeur sur 3 ou 4 mètres de longueur et 50 centimètres de profondeur. Cette tranchée était remplie de cendres et de charbon, et les vases y avaient été déposés pôle-méle. Il s'en trouvait de tous les genres et de toutes les formes, malheureu- sement brisés par la pression du terrain. Nous trouvâmes ce jour-là une tête de lapin en poterie blanche, symbole funéraire particulièrement remarquable, et plusieurs silex taillés, plus le fond d'un lacrymatoire en verre. Dans mes autres visi- tes, j'y récoltai des fragments de poterie .samienne, des anses de vases, etc. Cette tranchée n'était pas la seule ; à peu de distance, en effet, s'en trouvait une autre du même genre que je
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n'ai encore que très-imparfoitement fouillée, car tout ce champ était ensemencé.
Dans un champ situé un peu au-dessus de celui-là, et atte* nant à la Pierre-â-Maux, dont il porte le nom, nous avons également découvert d'autres tranchées qui ressembleraient assez à des fossés remplis de cendres et de fragments de pote- ries. CoH fossés ont de 40 à 50 centimètres de profondeur et plus de i mètre de largeur. Â la partie inférieure se trouve une couche de sable de rivière d'un demi-pied environ d'épaisseur. Non loin de là s'aperçoivent des restes de construction. On y avait trouvé avant ma visite un morceau de laitier de verre noir comme de l'obsidienne et singulièrement curieux, et tout près de la Pierre-à-Maux une coquelle (casserole) d'argile dont il ne manque guère qu'un quart; elle avait trois pieds, deux restent encore intacts.
Il y aurait là de longues fouilles à faire, et j'espère bien les compléter. Jusqu'à ce moment je ne puis faire que des suppo- sitions sur ces singulières découvertes. Les tranchées sont bien certainement des tranchées funéraires. On a dû brûler une grande quantité de cadavres. Les cendres ont été déposées dans des vases et tout le résidu des bûchers a été jeté dans ces tranchées, les cendres étant encore chaudes, car la majeure partie des vases sont calcinés. Y aurait-il eu là une inhumation faite à la suitQ d'une bataille ? On peut le supposer.
Tout cela a été mis sous la protection de la Pierre-Sacrée, la Pierre-Sallaine, Pierre*à-Maux, par suite peut-être de la bataille livrée dans le voisinage. Ce qui semble certain aussi, c'est que là se trouvait un camp retranché chargé de défendre la voie romaine, comme l'indique le nom de La Garde donné à la pro- priété qui se trouve sur une colline située non loin et un peu au-dessus de celledelaPierre-à-Maux. L'endroit est admirable- ment placé pour cela ; on domine tout le pays, on voit de là le Beuvray, on aperçoit même par un temps clair les montagnes d'Auvergne. Faut-il rapprocher cela de la fameuse bataille des Helvètes qui, suivant l'auteur.de la Vie de C^sar, aurait eu lieu à Marié-le-Grand, c'est-à-dire à deux kilomètres à l'est environ
d» bè 6faâ^t> fdnèi^ilrë? S«^an4^ mèMb 9k le'vtSriMIe éïtttftàèë- ment de cette bataille? Autant de questions tfè^jé tie ptjih résoudra ; tn^i^ autant dliypôthèdë^ i()ui "peuvetil !s& plrésetit(î)r à re!s|prit. Potrrtant fô